Biqu-Hurakan
Mon avis sur l’imprimante 3D BiQu Hurakan

Article rédigé mi 2023, publié un peu trop tard 😉

Lié aux loisirs numériques, et dans le but d’accélérer les impressions j’ai décidé fin 2022, d’investir dans une nouvelle imprimante, mon but premier étant d’accélérer les prototypages…

Alors oui, il y a des moyens d’accélérer les imprimantes, via le contrôle de l’imprimante elle même par un ordinateur externe. Ce procédé requiert donc un PC plus fréquemment un Raspberry pi, utilisant le micro logiciel Klipper, pour piloter l’imprimante et pas mal de bidouillage, des câbles qui dépassent, des risques.

Depuis début 2023, Klipper à été intégré aux imprimantes (avec cette carte pi ou alternative cachée dans l’imprimante directement. La Flsun v400 et plus récemment la Biqu Hurakan ont été les premières à intégrer ce firmware ‘dans’ l’imprimante. Du coup, à la recherche d’une imprimante 3D de qualité, mais surtout rapide, et sans y laisser toutes mes économies, la Biqu Hurakan était pour moi, la seule option à considérer.

Imprimante 3D Biqu Huranak

Cette imprimante 3D est dotée d’une technologie avancée qui offre certains avantages par rapport à d’autres imprimantes 3D sur le marché, notamment par rapport à ma préférée… la Kingroon KP3S.


Voici un aperçu des avantages de la Biqu Hurakan par rapport à la Kingroon KP3S :

Taille et volume d’impression: La Hurakan n’est pas imposante mais quand même.. demande un volume conséquent, cependant permet un volume d’impression de 250 x 250 x 270 mm, tandis que la KP3S au concept minimal, avec rail linéaire et juste deux rails perpendiculaires est limitée à 180 x 180 x 180 mm. Ou pourra dire que la KP3S est très pratique par son volume pour la déplacer quand la Hurakan permet d’imprimer des volumes plus conséquents.

Bruit: Il n’y a pas photo enfin, pas son.. la Hurakan est quasiment silencieuse et même en fonctionnement. à coté la KP3S est un genre de bourdonnement très bruyant : les ventilateurs de l’alimentation et de l’extrudeur sont très très bruyants. Il est certes possible de les changer; Je n’ai pas effectué cette modification (mes imprimantes étant dans mon atelier, à la cave)

Extrusion Bowden vs Direct Drive: La Hurakan est dotée d’un extrudeur Bowden qui ne permet pas forcément le meilleur contrôle des filaments flexibles, par rapport au direct drive de la KP3S. La KP3S peut donc imprimer TPU (filament flexible) sans soucis quand la Hurakan pourrait avoir des soucis de rétractation.

Stabilité: La Hurakan est construite avec des pièces en métal de qualité, tout comme la KP3S, ce qui leur confère une stabilité accrue et réduit les vibrations pendant l’impression.

Grande vitesse d’impression: La Hurakan est conçue pour une vitesse d’impression élevée, pouvant aller à plus de 300 mm/s, tandis que la Kingroon KP3S est plus limitée en termes de vitesse d’impression, allant jusqu’à 80 mm/s. Ceci est du principalement à la carte contrôleur, plus puissante et permettant le calcul via un capteur d’accélération de la raisonnante et les vitesses optimales de déplacement à grande vitesse pour éviter les vibrations, et optimiser les extrusions. A noter cependant, la rapidité d’impression est de loin meilleure sur la Hurakan qui divise par 2 ou 3 le temps d’une impression sur la KP3S, cependant le temps de démarrage et de création du mesh (nivellement automatique) entraîne directement 5 minutes de pénalité. Dépendant du volume à imprimer, la Hurakan ne sera pas forcément la première pour les petites pièces !

Nivellement automatique: La Hurakan est équipée d’un système de nivellement automatique, ce qui simplifie grandement le processus de nivellement du lit d’impression. La Kingroon KP3S, quant à elle, nécessite plus de travail pour un lit parfaitement réglé. Attention.. le nivellement automatique permet de rattraper les écarts entre certains points mais ne dispense pas de réglage minutieux non plus 😉

Connexion à distance: La Hurakan permet de se connecter à distance via câble RJ 45 ou WiFI, à l’imprimante, pour démarrer, arrêter ou juste suivre l’impression 3D. Un tableau de bord complet est proposé permettant accélérer, ralentir, régler et optimiser en cours d’impression, y compris les offset Z ou températures.

Macro et optimisation: Via le contrôle à distance, tous genres de macros et automatisations peuvent être configurées. J’ai par exemple défini la couleur de l’afficheur LCD et de l’extrudeur, .. bleu = froid, orange = chauffe, rouge = imprime et vert = pause mais aussi optimisé les cycles de début et fin d’impression. Cela se passe via les commandes SET_LED LED qu’il faut inclure dans chacune des macro existantes.

Installé d’office, sur la Hurakan, un détecteur de fin de filament, mettra l’impression en pause si le filament venait à manquer. D’autre part, via un simple branchement de webcam sur le port USB au dos de la Hurakan, il devient trivial d’avoir une visualisation sur le plateau d’impression, et d’effectuer des Timelapse, automatiquement.

A l’aide de macros, il est possible de les optimiser aussi pour stationner la tête d’impression pour que le Timelapse se fasse par niveau (plus complexe mais cela m’était possible aussi avec la KP3S).

Ces macros sont partagées sur mon github !!!

En conclusion -début 2023- , la Biqu Hurakan est une imprimante 3D de qualité qui comble certains points qui me manquaient, mais ne me permet pas d’effacer la KP3S de mon inventaire.

+ Hurakan : Contrôle à distance, rapidité et volume d’impression; macros et silence

+ KP3S : Portable, filaments flexibles, début d’impression rapide.

Nous sommes maintenant début 2024…,

J’ai pu utiliser la Hurakan pendant près d’un an, et ai expérimenté plusieurs soucis lors de mes différents projets. Le plus fréquent et bloquant, à été surtout lié au manque d’isolation tout autour de l’imprimante. Le manque de caisson fait qu’avec la différence de température, le plastique se rétracte après son dépôt sur le plateau et se recroqueville. Sur les petites pièces c’est anecdotique, mais sur les grandes, c’est vraiment embêtant. C’est un défaut qui touche toutes les imprimantes, simplement que sa place n’était pas la meilleure !

Plus récemment, c’est la buse qui s’est retrouvée pleine de plastique et dont j’ai cassé la partie menant à l’extrudeur lors du démontage. J’ai du acheter les pièces et refaire un extrudeur complet..

J’ai aussi fait évoluer l’extrudeur Bowden vers un direct drive, qui alourdi la tête d’impression, mais permet cependant d’imprimer du filament flexible. Cette évolution permet en outre une impression plus soignée (extrudeur amélioré et meilleure précision de la roue d’entrainement), cependant son installation n’a pas été aussi simple que celle de la notice fournie.

A titre d’information, il faut en plus des informations fournies, inverser l’axe de rotation de l’extrudeur dans le fichier generic-bigtreetech-m4p-hurakan.cfg. Voici les parties probe et extruder complètes :

[probe]
pin: ^PC14
deactivate_on_each_sample: False
x_offset: -41.0
y_offset: -0.0
#z_offset: 2.6
speed: 5.0
samples: 2
#sample_retract_dist: 2.0
samples_tolerance: 0.05
samples_tolerance_retries: 3
activate_gcode:
    Probe_Deploy
    G4 P500
      # allow time for probe to deploy before homing Z
deactivate_gcode:
    Probe_Stow

[extruder]
step_pin: PB3
dir_pin: !PB4
enable_pin: !PD5
microsteps: 16
rotation_distance: 24.031 #24.15
gear_ratio : 7:1
nozzle_diameter: 0.400
filament_diameter: 1.750
heater_pin: PC8
sensor_type: Generic 3950
sensor_pin: PA0
control: pid
pid_Kp: 17.915
pid_Kd: 106.145
pid_Ki: 0.756
min_temp: 0
max_temp: 275
max_extrude_only_accel: 1000
min_extrude_temp:20
full_steps_per_rotation:200

[bed_mesh]
mesh_max: 190, 220

[safe_z_home]
home_xy_position: 157,117

[stepper_x]
position_endstop: 0
position_min: 0

[stepper_y]
position_endstop: -7
position_min: -7

Bilan : je garde les deux, mais remplace de fait, ma « Tevo Tarantula » qui se retrouve dépassée sur tous ces points;

Ne ratez pas cependant, bientôt, la nouvelle venue à l’atelier.. 😉

En attendant, je ne peux que vous encourager à revenir vers moi pour tous vos travaux d’impression 3D 😉

interrupteur
Timelapse pendant une impression 3D sans Octoprint pour 0 euros !

Amis lecteurs, voici un tutoriel plus technique que les précédents, et il sera ici question de la mise en place d’un outil permettant de faire des timelapse sans y dédier un ordinateur (même si ce n’est qu’un Raspberry Pi) à ce rôle.

De mon coté, j’ai déjà un ordinateur pour effectuer des Timelapse, je me suis donc demandé, comment mutualiser ce besoin sans associer davantage de resources mais surtout comment partager l’état d’avancement si internet est accessible 😉

Info : Le timelapse, c’est une technique permettant la prise de photos à intervalles de temps définies dans l’idée d’en faire un film à effet ‘rapide’. J’ai déjà fait un article dessus ici.

But : Via un script python, via le contact d’un port GPIO, effectuer une capture d’image via l’appareil photo et envoyer des notifications sur l’avancement. Il est important de rentre le Raspberry pi amovible, tout comme la rapidité d’installation, cruciale.

Le temps d’installation / préparation dépendra de vos compétences mais ne devrait pas excéder 10 minutes !

Octoprint via Octolapse fait cela très bien mais demande l’utilisation d’un Raspberry Pi dédié à l’impression. Octoprint permet de gérer l’imprimante à distance, mais, je n’ai pas besoin de tout cela.. et je n’ai qu’un pi zéro dispo de toutes façons, ne permettant pas l’exécution d’Octoprint+Octolapse.

Pré requis :

  • un raspberry Pi avec un OS installé
  • une Pi caméra connectée au Pi
  • une imprimante 3D, Cura comme slicer
  • une paire de cables
  • un fer à souder

1- Imprimante 3D :

Pour de se déplacer dans un volume, toutes les imprimantes 3D sont initialisées via des capteurs de fin (début) de course. C’est douvent un interrupteur, à contact sec définissant l’origine est x=0, y=0, z=0.

Sur ces capteurs, la plupart du temps, il y a 3 bornes, la masse, et contacts NO / NC (normalement ouvert ou normalement fermé).

interrupteur
Exemple d’interrupteur de fin de course

L’imprimante utilise le moment ou la tête d’impression appuie sur l’interrupteur pour s’initialiser. Cela fait un contact entre deux des pattes et le signale (normalement ouvert devient fermé). Pour ce projet de 3dlapse, et initialiser l’ordre de prise de photo, nous allons donc, pour ne pas embetter l’imprimante ni le Pi dans les contacts, utiliser le même interrupteur, mais contact inverse (normalement ouvert, qui envoie un signal quand le contact se défait).

Après avoir testé avec un multimétre quels contacts utiliser, voici la soudure de deux cables sur l’interrupteur de fin de course de X. Utilisant des connecteur Dupont sur le Pi, j’ai laissé une fiche male au bout du cable de chaque coté. C’est tout.

Capteur de fin de course est relié à la carte mère (câbles noirs) et à la camera Timelapse (câbles rouge+noir)

2- Sur le Raspberry Pi :

Voici le script de Timelapse/ 3dlapse. Ce script de 120 lignes, est partagé sur mon Github et je ne vais pas le détailler, étant donné qu’il est déjà extrémement commenté. Si vous y voyez des soucis, je suis preneur de commentaires cependant.

Copier le script Timelapse.py sur le Pi, dans le dossier ‘home’ via l’outil de votre choix (j’utilise FileZilla)

Exécution : Ce script une fois lancé en fonction de l’état du GPIO 27, arbitrairement choisi (borne 13&14), va démarrer en mode Timelapse (photo toutes les 3 secondes) ou 3dlapse (photo lors d’un contact GPIO27)

Bornes GPIO pour Raspberry Pi

Le Raspberry Pi Zero dans sa splandeur :

Pi Zero avec port GPIO 27 pour Timelapse / 3dlapse – Coque sur mesure designée par mes soins !

Lancer et tester pour valider que les dépendances sont présentes (keyboard, requests, socket, RPi.GPIO, gpiozero, Picamera2)

Chaque nouveau lancement crée un nouveau dossier, incrémentalement, dans /home/pi/pictures et y enregistre les clichés, ainsi qu’un fichier de log.

Pour tester chaque option, vous pouvez commuter la borne GPIO27, aussi le lancer avec l’argument « 3d » / « 3dlapse » ou « tl » / « timelapse ».

Exemple : Python3 Timelapse.py 3dlapse

Note: Vous pourrez constater que j’ai utilisé sur ce projet une camera à AutoFocus, et défini sa position en ‘automatique’ pour la partie Timelapse (ligne 99), et focale fixe pour la partie 3dlapse (ligne 102). Dans le cas ou vous souhaiteriez tester le focus à différentes ouvertures, manipulez le script pour utiliser la fonction ‘testFocus’ )

Libre à vous de changer l’ID notify (lignes 28/39/40) si vous souhaitez l’utiliser mais aussi recevoir les photos à chaque centaine, ou les notifications sur l’espace disque restant.

Option : lancer le script automatiquement au démarrage

Faire en sorte que le raspberry pi démarre en mode ligne de commande avec ouverture de session automatique, ajouter en dernière ligne du fichier /home/pi/.bashrc la commande de lancement du script Python « Python3 Timelapse.py »

3- Dernière partie : le Slicer (Cura)

Cura dispose de modules pour modifier les impressions. En l’occurence nous allons installer le module Timelapse, qui permet le staitonnement de la tête à chaque niveau d’impression pendant une durée définie.

  1. Menu Extensions -> Post Processing -> Modifier G-Code
  2. “Ajouter un script”
  3. Selectionner « Time Lapse »

Avant de lancer la création du G-code valider les paramètres du script, voici les miens :

Configuration Cura

Note: Le ‘park print head’ va demander à aller au point donné X/Y, mais comme nous avons utilisé un capteur NC (normallement fermé), il faut décaller la tête d’impression au delà du capteur, et donc, modifier le script de Cura (pour Windows, dans le dossier C:\Program Files\Ultimaker Cura 5.VERSION\share\cura\plugins\PostProcessingPlugin\scripts). Voici ma version modifiée:

  • Le changement est un ajout des lignes 107&108 pour libérer le capteur et attendre que l’opération se finisse.

Pour finir, cet ajout de prise photos, va nécéssairement rajouter du temps d’impression, quelques secondes par niveau, et risque de provoquer du ‘stringing’. Pour contrer cela, il est nécéssaire de comprendre la rétractation 😉

Voilà, une fois que le Pi à trouvé sa place sur l’imprimante, et que le focus à été ajusté correctement, il suffit juste de le brancher et alimenter pour qu’il démarre.. et prenne les photos, alternativement, démarré avec un powerbank en direction d’un coucher de soleil, il pendra tranquillement en photo une fin de journée et ca, un appareil pour deux utilisations, c’est la cerise sur le gâteau !!!

J’espère que cette partie un peu plus technique aura apporté un peu de lumière sur cette solution, portable, pratique et rapide à mettre en place pour immortaliser vos impressions; Dans tous les cas, n’hésitez pas à me contacter pour tout commentaire, ou toute idée !

Création d’un engrenage pour réparer pour mixeur – Impression 3D

C’est l’histoire d’un ami qui a un mixeur ; Une belle marque, Russel Hobbs mais qui à eu une faiblesse. Et c’est quand il faut trouver la petite pièce qui a cassé, que cela devient délicat. Alors il l’a démonté, et m’a confié la pièce en question. Il manquait en effet une dent au pignon.

C’est embêtant car du coup, ça n’entraine plus le hachoir ! Sous fusion360, j’ai modélisé le pignon : un disque avec des dents, un volume plus haut, et une croix sur le dessus.

Voilà le fichier prêt à être imprimé.

Vue du pignon avant impression

Imprimé en PLA la première version testée par mon ami, n’a fait que quelques minutes, le PLA ayant ses limites, en résistance mécanique et température.

J’ai donc changé la bobine de filament pour tu PETG (plastique plus résistant). Pour visualiser, le PETG c’est le plastique des bouteilles d’eau. Voici l’impression du pignon en PETG Blanc.

Impression en cours du pignon en PETG

Par acquis de conscience j’en ai imprimé un second exemplaire. Rapidement remonté, il a déjà resservi, mais de mon côté, je n’ai plus entendu eu de nouvelles du pignon depuis et malgré les mixtures préparées !

Et vous, vous avez des objets du quotidien qui sont imparfaits ou à retaper ? Vous avez envie de personnaliser vos objets du quotidien. Ou bien, envie d’offrir un cadeau retapé ?

Eh bien, dites le moi. Utilisez le formulaire de contact et donnons vie à vos idées !